La question de la violence, de la haine et de la honte dans les textes autobiographiques d’Annie Ernaux et d’Édouard Louis à la lumière de la théorie de la non-reproduction de Chantal Jaquet

Authors

  • Sabine Kraenker
  • Satu Annala University of Helsinki

Keywords:

culpabilité, écriture intime, haine, honte, ethos, transclasse

Abstract

Didier Eribon, Annie Ernaux et Édouard Louis pratiquent l’écriture de soi à la frontière de la littérature et de la sociologie. Leur parcours se caractérise par des transformations, celles par exemple de leur voix, de leur nom, de leur corps, de leurs lectures, de leur vocabulaire, et plus largement par l’effacement de toutes les traces de ce qu’ils ont été –en même temps qu’ils révèlent le milieu social défavorisé d’où ils sont originaires. Leurs textes donnent souvent lieu à des discours qui énoncent la honte qu’ils ont ressentie à l’égard de leurs parents, transgressant le discours aimant attendu à l’égard de leurs proches. C’est ce discours intime dans ses excès et porté sur la place publique que nous nous proposons d’analyser en nous concentrant, pour des raisons de taille de corpus, sur les textes d’Édouard Louis. Il s’agira de décrire le phénomène littéraire en question et d’examiner l’écriture excessive qui s’y déploie.

Section
Special issue

Published

2023-06-20

How to Cite

Kraenker, S., & Annala, S. (2023). La question de la violence, de la haine et de la honte dans les textes autobiographiques d’Annie Ernaux et d’Édouard Louis à la lumière de la théorie de la non-reproduction de Chantal Jaquet. Neuphilologische Mitteilungen, 124(1), 208–225. https://doi.org/10.51814/nm.122675